On connaît l’intérêt de Deleuze-Guattari pour Bateson, le génial chercheur américain (Le titre Mille plateaux renvoie d’ailleurs à son étude des plateaux d’intensités balinais).
Bateson a publié en 1971 dans Psychiatry « La cybernétique du « soi » : une théorie de l’alcoolisme » (tiré de « L’écologie de l’esprit« ), où il fait le lien entre la théologie des Alcooliques Anonymes et la cybernétique du « soi » qui vise à dépasser le mode de pensée occidental cartésien.
Dans son article, il frôle l’ordre symbolique lacanien : Dans l’histoire naturelle de l’être humain, (…) ses croyances (d’habitude subconscientes), relatives au type de monde où il vit, déterminent sa façon de percevoir ce monde et d’y agir, ce qui déterminera en retour ses croyances, à propos de ce monde. L’homme se trouve ainsi pris dans un réseau de prémisses épistémologiques et ontologiques qui, sans rapport à une vérité ou à une fausseté ultimes, se présentent à ses yeux comme (du moins en partie) se validant d’elles-mêmes (…). Toutefois, il n’existe aucun mot adéquat pour couvrir la combinaison de ces deux concepts. Les approximations les plus satisfaisantes seraient: «structure cognitive» ou bien «structure caractérielle»; mais ces termes ne suggèrent nullement que ce qui est important c’est un ensemble d’hypothèses ou de prémisses habituelles, implicites dans la relation entre l’homme et son environnement »
Ensuite son concept de relation symétrique renvoie au rapport du moi avec le petit autre, l’autre imaginaire. Il n’évoque pas le grand Autre, mais propose la notion de relation complémentaire.
Pour en revenir à l’alcoolique, Bateson décrit les symptômes d’un moi en lutte avec le petit autre (relation symétrique), la lutte prenant la forme d’un défi qui consiste à prouver à ses accusateurs qu’il peut s’arrêter de boire et rester sobre tout autant qu’eux (la fierté de l’alcoolique). Mais au final, il ne pourra jamais vaincre, car comme dans la névrose obsessionnelle, son désir de sobriété s’écroule dés qu’il n’a plus rien à prouver, c’est-à-dire dès lors qu’il risque de vaincre cet autre accusateur qui le soutient dans son désir de ne pas prendre d’alcool. Le désir de sobriété fonctionne en couplage avec la résistance à l’alcool. Dés lors que l’alcoolique quitte ce terrain, qu’on ne le stigmatise plus comme celui qui est la proie de la bouteille, le désir de sobriété n’a plus lieu d’être, et il replonge dans la boisson. Jusqu’à ce que ce soit la bouteille qui devienne cet autre qu’il faille vaincre à son tour par la puissance de sa volonté. Combat perdu d’avance, car l’alcool n’est que la métaphore d’un pouvoir supérieur. Le moi (ou la prétention du sujet occidental à croire qu’il est le capitaine de son âme) ne peut qu’en ressortir vaincu, définitivement démonté et riche d’une connaissance nouvelle. Et, si le sujet ne crève pas avant l’ultime étape indispensable à la transmutation, c’est-à-dire s’il touche le fond et qu’il survit à cette descente aux enfers, le sujet reconnaîtra alors qu’il existe un pouvoir supérieur au moi (Dieu, l’inconscient, etc…). Ce sera le début d’une reconversion en profondeur de son mode de pensée…
Voici un extrait de L’esprit du don (1992, éditions La Découverte), Jacques T. Godbout, en collaboration avec Alain Caillé.
« Or, aucun doute ne peut subsister au sujet des AA : il s’agit d’un système de don autant dans la philosophie des groupes que dans leur mode de fonctionnement. Une personne qui accepte de devenir membre doit reconnaître qu’elle est alcoolique et qu’elle ne peut s’en sortir seule, que sa capacité d’en sortir lui viendra d’ailleurs, d’un don accordé par une force supérieure « telle [qu'elle-même] la conçoit ». Une telle reconnaissance signifie que la personne rompt avec le narcissisme de l’individu moderne, qui entraîne chez celui-ci une confiance sans limites dans ses capacités personnelles d’être « indépendant et autonome » et une crainte également sans limites de se retrouver « absorbé par l’autre » (Romeder, p. 68-71). Selon plusieurs chercheurs, ce trait de personnalité tend à être amplifié chez l’alcoolique. C’est la première étape à franchir. Suivent un certain nombre d’autres étapes que traverse chaque membre, et la dernière consiste à transmettre à un autre alcoolique le don que l’on a reçu. La transformation des personnes qui adhèrent aux AA est souvent spectaculaire et profonde. Elle va bien au-delà de la maladie qu’est l’alcoolisme. Un supplément est donné qui dépasse de loin le but immédiat. Nous avons observé cette transformation, et avons également entendu témoigner des membres, ainsi que leurs proches. « Ma mère a été sauvée par les AA. C’était une loque. Non seulement elle ne boit plus, mais sa personnalité est transformée. Elle est épanouie. Par exemple, elle qui craignait plus que tout au monde de parler en public, maintenant elle en éprouve un grand plaisir. »
Voyons de plus près le fonctionnement de ce système de don, à la fois éminemment moderne et bien traditionnel.
Moderne, il l’est d’abord par la liberté des membres. Pour devenir membre, il suffit d’accepter de ne pas boire pendant 24 heures. Aucune vérification n’est faite, seul le témoignage de l’individu compte. On peut entrer et sortir d’un groupe AA, changer de groupe, revenir, à sa guise. Ces groupes sont maintenant répandus dans le monde entier. Ils constituent une fédération mondiale, un réseau de réseaux entièrement contrôlé par la base, et les groupes eux-mêmes se rapprochent de la démocratie directe. Aucun leader charismatique, aucun gourou, mais au contraire l’anonymat, même pour les fondateurs des AA, dont on ne connaît que les prénoms, comme pour tous les autres membres. Moderne aussi par le fait que les groupes ne sont pas fondés sur un passé commun, la communauté territoriale ou culturelle des membres, mais sur un problème spécifique. Toute la littérature des AA insiste sur le fait que leur seul but est d’aider les alcooliques, ce qui leur est d’ailleurs souvent reproché par les groupes à tendance plus politique. Mais paradoxalement, on l’a vu, la modestie du but n’a d’égale que l’importance des résultats atteints chez les individus qui y adhèrent, importance qui s’étend bien au-delà du fait de ne plus boire.
Les manifestations de cette transformation font parfois dire aux professionnels qui traitent les toxicomanies que les AA sont une sorte de secte étrange. Il est difficile d’accorder foi à cette critique lorsqu’on observe de plus près ce qui se passe chez les AA. Ceux qui critiquent confondent des phénomènes propres aux sectes avec la dépendance qui peut se développer chez certains alcooliques durant les premières phases de désintoxication, au moment où ils adhèrent au mouvement, réactions qui s’expliquent par l’état de délabrement physique et moral alors éprouvé. Les alcooliques vivent certes des moments de fébrilité et des états étranges pouvant les faire assimiler à de nouveaux convertis, états qui peuvent sûrement effrayer des professionnels peu habitués à observer de tels résultats dans leur pratique.
Et pourtant, malgré sa grande modernité, ce mouvement possède aussi de nombreux traits traditionnels. Il n’existe pas de rupture, pas d’intermédiaires dans ce système fondé sur la transmission d’un don. Les AA ont une position radicale sur ce sujet. L’alcoolisme est considéré comme une maladie incurable. Le membre des AA est donc toujours un alcoolique, mais un alcoolique qui ne boit pas. Ce faisant, aucune rupture n’est introduite chez les membres entre celui qui vient d’adhérer et celui qui est membre depuis vingt-cinq ans. Il n’y a pas d’un côté le malade, le client, et de l’autre celui qui est guéri, le compétent, celui qui sait. Les AA poussent ce principe très loin. Ainsi, un membre qui intervient dans une réunion doit toujours commencer en s’identifiant (prénom seulement) et en ajoutant « je suis un alcoolique ». Dans notre perspective, ce refus radical de la distinction producteur-usager (elle-même à l’origine de l’importance actuelle des intermédiaires dans les systèmes marchand et étatique) est fondamental et explique les caractéristiques communautaires et l’absence de bureaucratie des AA, malgré leur développement spectaculaire. Le don peut circuler, il n’est pas interrompu, les intermédiaires n’ont pas de prise sur un tel système, qui s’appuie sur le principe communautaire et la démocratie directe, le président de chaque groupe étant élu par les membres et changé tous les trois mois.
Afin d’éviter encore plus toute « tentation » bureaucratique et professionnelle, les AA se méfient de l’argent, quelle que soit sa provenance. Ils refusent toute somme provenant de l’extérieur, que ce soit de l’entreprise privée ou de l’État. Chaque communauté (groupe) AA doit s’autofinancer. À la fin de chaque réunion, on passe le chapeau, en demandant toutefois aux personnes invitées qui ne sont pas membres de ne pas donner ! Aucune publicité n’est faite. Le réseau mondial des AA s’étend autrement : comme le don, il circule, il est transmis.
Plusieurs autres traits rapprochent les groupes AA d’un mode de fonctionnement traditionnel. Ainsi, même si la communauté n’est pas fondée sur un passé commun, les réunions consistent souvent à écouter un membre raconter son histoire, son passé d’alcoolique. Cela s’appelle un « partage ». En outre, l’importance des transformations qui surviennent souvent n’ont d’équivalent que dans les rites d’initiation décrits par les anthropologues. Enfin, la nécessité que le membre s’abandonne à une force supérieure de qui il va recevoir le courage de cesser de boire est à la fois traditionnelle et moderne. Moderne, au sens qu’il s’agit d’un Dieu personnel, tel que chacun le conçoit (les AA insistant beaucoup sur le fait qu’ils ne sont en aucune manière une religion, que chaque membre croit à ce qu’il veut) ; mais traditionnelle, car il est nécessaire de croire en une force qui délivre le membre du narcissisme caractéristique de l’individu moderne. Comme l’écrit Bateson : « On transcende le problème par une sorte de double reddition : on établit une sorte d’équivalence entre l’alcool et Dieu, qui sont tous deux plus puissants que nous. Bill W., qui a fondé les Alcooliques anonymes, était malin, très malin » (1989, p. 177). Les AA accordent une importance particulière à la nécessité pour le moi de « se rendre », de s’abandonner, à la reddition de la personnalité. L’individu qui adhère aux AA troque la conscience narcissique solitaire de l’alcoolique contre la conscience de faire partie d’un ensemble plus vaste auquel il s’abandonne. Il expérimente l’extension de la conscience qui accompagne la connexion à un système de don, et qui lui procure la force d’affronter sa « maladie ».
Traditionnels et modernes, Gemeinschaft et Gesellschaft, mais fondés sur l’absence de rupture et sur le don, les AA font éclater ces catégories et remettent en question le dualisme occidental et les alternatives à l’intérieur desquelles nous placent la plupart des auteurs, alternative entre la souveraineté de l’État et celle de l’individu (Bowles, 1987), entre le holisme et l’individualisme (Dumont), plus généralement entre l’esprit et la matière, comme le note encore Bateson (1972, p. 337), l’un des rares chercheurs en sciences sociales à s’être intéressés aux AA. « Le monde des gens sobres pourrait tirer bien des leçons de [...] l’expérience des Alcooliques anonymes. Si nous continuons à raisonner selon le dualisme cartésien, en opposant l’esprit à la matière, nous continuerons aussi sans doute à voir un monde où s’opposent Dieu et l’homme, l’élite au peuple, les peuples élus aux autres, les nations entre elles, et l’homme à l’environnement. Il est peu probable qu’une espèce qui possède simultanément une technologie avancée et cette curieuse manière de voir les choses puisse durer très longtemps. » (Notre traduction.)
Une telle remise en question ne vient pas des exotiques philosophies orientales, mais tout banalement des États-Unis, de la classe moyenne américaine, d’un Américain anonyme ! Ce n’est pas le moindre des paradoxes des AA, qui explique sans doute en partie le peu d’intérêt manifesté par les intellectuels pour une expérience et une philosophie aussi riches, efficaces, nouvelles et anciennes à la fois. Les AA sont une sorte de révolution. Mais par analogie seulement. Car ils se répandent sans bruit et sans martyr. Ils ne revendiquent rien, ne s’engagent dans aucun débat et répètent sans cesse leur unique et modeste but : aider ceux qui veulent cesser de boire. Mais nos catégories de pensée cartésiennes ne s’appliquent pas à ce réseau fondé sur le don, qui se répand anonymement, par contact direct hors de l’État et des médias, mais hors de la tradition aussi. Il redonne un sens à la vie de dizaines de milliers de personnes en voulant seulement apporter une solution à leur problème d’alcool. Ce n’est pas une religion. C’est une nouvelle forme de socialité qui reste à penser ; c’est un modèle de la façon dont peut fonctionner un système de don aujourd’hui, qui nous donne peut-être un avant-goût de ce que pourrait être la société moderne et les rapports humains si nous arrivons un jour à sortir du paradigme de la croissance, si le marché devient un bon serviteur (a good servant) plutôt qu’un mauvais maître (a bad master), si les économistes, selon le vœu de Keynes, se contentent de la modestie des dentistes ! »
L’article a été envoyé par HP à un de ses amis qui lui a répondu ainsi :
« Salut ami H.,
L’individu qui adhère aux AA troque la conscience narcissique solitaire de l’alcoolique contre la conscience de faire partie d’un ensemble plus vaste auquel il s’abandonne. Pas mal cette phrase que je viens d’extraire de ton mail. Les AA, j’y suis allé trois fois, vieux. Des gens bien. Mais il faut se lever et se tenir la main, comme à l’église, avant, après, et en chantant.
Je cite encore :
« Ce faisant, aucune rupture n’est introduite chez les membres entre celui qui vient d’adhérer et celui qui est membre depuis vingt-cinq ans. Il n’y a pas d’un côté le malade, le client, et de l’autre celui qui est guéri, le compétent, celui qui sait. Les AA poussent ce principe très loin. Ainsi, un membre qui intervient dans une réunion doit toujours commencer en s’identifiant (prénom seulement) et en ajoutant « je suis un alcoolique ».
Ma pomme n’a jamais pu se présenter comme « un alcoolique ». Je n’ai jamais supporté qu’on réduise quelqu’un à sa maladie. Ni moi, ni quelqu’un d’autre. Bonjour, je m’appelle Marcel et je suis cancéreux.Tu vois le tableau ? Pas facile ! Tiens, tu le vois, lui ? C’est un cancéreux. S’appelle Marcel.
Philippe Batel dit ceci : « L’alcoologue qui a une vision de santé publique n’aime pas répondre à cette question – « qui est alcoolique et qui ne l’est pas » – parce que le modèle permettant d’évaluer le niveau de morbidité (maladie) d’un individu dans ses relations avec l’alcool ne caractérise pas un sujet (l’alcoolique) mais bien son comportement. Celui-ci peut varier extrêmement au gré de certaines périodes de la vie d’un sujet sans le caractériser définitivement (…). On pourra dire que « l’alcoolisme » a fait son temps ; introduit en 1875 par le médecin Britannique Benjamin Rush sur le modèle de l’intoxication (comme le saturnisme) il a contaminé les représentations, les théories et l’inconscient collectif de façon durable. » (Pour en finir avec l’alcoolisme, La Découverte, 2006, p.29). Lui préfère parler d’alcoolo dépendance. Enculage de mouche ?
Je savoure néanmoins ceci de ce que tu m’as envoyé :
« Le monde des gens sobres pourrait tirer bien des leçons de […] l’expérience des Alcooliques anonymes. Si nous continuons à raisonner selon le dualisme cartésien, en opposant l’esprit à la matière, nous continuerons aussi sans doute à voir un monde où s’opposent Dieu et l’homme, l’élite au peuple, les peuples élus aux autres, les nations entre elles, et l’homme à l’environnement. Il est peu probable qu’une espèce qui possède simultanément une technologie avancée et cette curieuse manière de voir les choses puisse durer très longtemps. »
Superbe. »
Autre commentaire du même auteur :
« Je suis allé à la Croix-Bleue, plusieurs années.
C’est la version Suisse, protestante, des AA. J’en ai été « membre actif » – cadre si tu préfères.
Pas de présentation comme chez les collègues d’à côté : « Je m’appelle machin et je suis alcoolique ».
En revanche, dans certaines sections ça pouvait chanter des bondieuseries à gorge déployée. Il y avait Dieu, des missels, des guitares sèches.
Le plan Jésus revient. Mais je suis athée, Dieu Merci. Ce qui m’a aidé à en sortir, ç’a notamment été une certaine répulsion à la perspective de ressembler d’un peu trop près à ces gens (que j’aime par ailleurs).
Moi c’était : je m’appelle Pitt, je crois être « abstinent » en devenir, j’ai quinze jours sans alcool…
Mais JAMAIS une seule fois je n’ai dit : je suis alcoolique. Cette phrase m’a toujours donné la gerbe. Curieux non ?
A la fin c’était : « Pitt, ex-buveur (devenu sportif chronique), quatre ans d’abstinence -, mais j’oublie où j’en suis par rapport à ça »
REUNIONS AUDIO ALCOOLIQUES ANONYMES SUR INTERNET
Le groupe internet « vivre sans alcool » des Alcooliques Anonymes francophones en ligne vous souhaite la bienvenue à ses réunions PARLEES sur le web
http://AAFRANCO.IQUEBEC.COM
Ben moi, ça fait 27 ans que je suis chez les AA et que je continue à y aller, c’est vrai que ma vie en a été totalement bouleversée , dans le bon sens bien sûr!
Pour pouvoir dire Je m’appelle C… et je suis un Alcoolique il faut une certaine dose d’humilité. J’ai pu le dire au bout d’un certain temps , ce n’est en aucune façon une lâcheté mais c’est reconnaître les faits tels qu’ils sont et les accepter . Tout un travail ! mais quelle récompense …
Mon père est chez les AA. Personnelement je connais des gens qui étaient alcoolique, sont allé aux AA et ont arrêté. mais quand je vois mon père s’horrifier à l’idée même de ne plus aller, se croire malade à vie et être persuadé que sa « drogue » le sauve, sans imaginer qu’à côté de cela ils ‘est coupé du monde et ne parle plus que d’alcool, là, j’ai peur.
les AA ne sont peut être pas une secte.
Mon père ne croyait pas en dieu : maintenant il arrete pas d’en parler et quand je lui dis ne pas l’etre il me sort : ah mais c’est comme si tu priais ton jouet !
La bonne affaire.
Alors bon. On peut penser ce qu’on veux des alcoolique anonymes mais à mon avis il y a du mal en tout bien. Et ce « centre » peut autant faire du mal à une personne ayant eu réellement une adiction que de bien, en passant d’un mal à un autre.
par exemple : mon père m’a sorti qu’on lui avait fait comprendre qu’il avait passé son envie de l’alcool au chocolat. Que du coup il avait arrêté.
Pour quoi ? Se recentrer davantage sur les A.A ?
Les AA n’ont pas soigné le problème de mon père : ils l’ont juste retourné pour le mettre dans leur sens.
Alors oui, « il ne sera jamais entièrement guéri ». …. la faute à qui ?
merci pour cet expose
mais il y a quelques erreurs comme la condition d’être embre
» La seule condition pour être membre
et aussi le rituel je m’appelle X….est suffisant rien n’iblige d’y ajouter mais l’on ajoute souvent je suis alcoolique …/….
passionnant, assez clair, pas trop jargonneux, et vraiment éclairant
le peuple qui manque….
le peuple à venir….
effectivement, employer le verbe être et prédiquer de soi même l’alcoolisme a un coté essentialiste qui peut être dangereux si on s’identifie exclusivement à ça dans sa vie (c’est une carriere sociale aussi)
David Cooper dit quelque part a peu pres ça, mais en attendant, quelle liberté de parole dans certains de ces groupes, même si il faut savoir trier (énorme surmoi de groupe, culpabilisation, etc.
moi je trouve ça beaucoup plus prégnant dans des reunions de professionnels soignants que dans cette « secte » ; comme quoi, et comme le disait guattari quelque part, un discours apparemment réac (preconsciemment ou consciemment ) peut etre plus revolutionnaire qu’un discours revolutionnaire conscient ultra oedipien et fasciste en profondeur, pour causer en termes anti oedipiens….
en tous cas ça marche pour certains, et tant mieux
Bonsoir , je suis allée plusieurs fois aux AA ce n’est en aucun cas une secte . Ces réunions n’ont en aucun cas comme but de soutirer de l’argent aux autres .je ne donnerais pas d’exemple de sectes citeés comme t’elles qui ont fait et font encore la une des faits divers et la une de la presse écrite .
Ceci dit , j’y suis allée lors de réunions ouverte à tous qui a lieu une par mois.
Pour comprendre la raison pour laqu’elle la majorité de ma famille buvait .
Esayer de comprendre ce qui pousse mon conjoint a consommer autant . qu’elle atitude à adopter une fois q »il s’est ennivré plus que plus En tenant compte de son carractère , de sa carrure et de ses acquits qui a fait de lui un etre dénoué,de sentiments
pour autrui . ni compation en encore moins de pitié pour qui que ce soit .
Personne ne force un individu à boire le premier verre que l’on lui propose .
Ceci est valable pour toutes les drogues illicite ou non .
NON votre père ne sera jamais guèri meme si il devient absinent
Ce n’est pas une invention des AA
Un alcoologue pourra vous le confirmera.
Je pense qu’il vaut mieux parler de Dieu que de dire du mal de son voisin ou ne nuire aux autres .
Pour vous faire une idée de ce que c’est vraiment une réunion des AA je vous invite vivement à vous y rendre à celle qui est ouverte à tous et vous vous en ferez une idée autre très certainement .
ll’alcoolisme d’étruit tout sur son passage .
Une prescision de taille quand on est malade on appelle sa mère ou on dit mon Dieu .
Quand on est de religion chretienne .
Courage à tous ceux qui lisent ce site .